Paysage

COMPTE RENDU DU SEJOUR A BREHAT 2017

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  • Le 06/06/2017

PAIMPOL ET L’ÎLE DE BRÉHAT

4 et 5 Juin 2017

Dimanche 4 Juin :

C’est sous un frais soleil que nous avons pris, ce dimanche matin la route en direction de Paimpol…Après un déjeuner à l’Eurotel de Paimpol, nous avons été rejoints par notre guide, pour une visite guidée « sur les traces des pêcheurs d’Islande ».

Cent vingt goélettes et plus de deux mille marins disparus. C'est le lourd tribut qu'ont payé Paimpol et sa région pendant plusieurs décennies, entre 1850 et le début du XXe siècle, lorsque la ville fut le point de départ incontournable des campagnes de pêche à la morue en Islande. Ce douloureux passé a traversé les époques grâce à de nombreux témoignages et récits, mais aussi grâce à des lieux de mémoire qui parsèment le littoral de la baie de Paimpol.

Chapelle de Perros Hamon, chapelle de la Trinité, Croix des Veuves édifiée à la pointe de la Trinité, Pors Even rendu célèbre par Pierre Loti, avec « Pêcheurs d’Islande » sont les étapes de ce parcours. Mais le Mur des disparus au cimetière de Ploubazlanec est certainement le plus chargé d’émotion. Là, des dizaines d'ex voto, de petites plaques sur lesquelles sont gravés les noms des disparus ou de leurs bateaux, rappellent le rude destin des campagnes de pêche dites « morutières » en Islande…

Puis, sous un ciel plombé, nous arrivâmes à Paimpol, dont le port était encombré d’une fête foraine tonitruante. La région de Paimpol montre que la Bretagne était autrefois une terre de volcans. À la pointe de Guilben, des roches sombres s'avancent dans la mer. Ce sont ici des pillow lavas (laves en coussins) qui témoignent d'un volcanisme sous-marin très ancien (640 millions d’années) … Une averse aussi soudaine que drue nous replaça dans le présent, avant de rejoindre l’Hôtel de la Baie où un copieux buffet nous fut servi. Après s’être sustentés, certains choisirent de rejoindre le calme de leurs chambres confortables. D’autres, plus « téméraires » prirent un sentier en direction de la baie de Paimpol pour une petite balade digestive le long de la grève et assister, en toute fin de soirée, à un feu d’artifice. Hélas, les fusées et bombes devaient avoir pris l’humidité car le spectacle fut quelque peu…décevant. Vivement le 13 Juillet à La Loupe !..

Lundi 5 Juin :

Comme prévu par le programme, tout le monde était prêt à l’heure pour monter dans le car qui nous menait à l’embarcadère de la pointe de l’Arcouest. Après une traversée de 10’ sur une mer d’huile, nous accostions à Bréhat. Tandis que les plus courageux et courageuses se lançaient dans un périple à la découverte de toute l’île, les plus avides de culture faisaient connaissance avec Jean-Michel, jeune guide prolixe et talentueux pour un apprentissage accéléré de la langue bretonne, mais surtout de l’histoire, des atouts, mais aussi des difficultés de Bréhat. Le patrimoine culturel et bâti, l’envol de l’immobilier, les relations entre habitants et résidents, l’économie, la flore, Jean-Michel sut capter notre attention ; sans oublier quelques belles histoires de corsaires, évidemment…

A midi, tout le monde se retrouvait au restaurant le Crec’h Kerio pour un repas, en partie composé par des produits locaux. Pour les plus gourmandes, le chef cuisinier dicta SA recette du far breton. De là à lancer un concours, nous connaissons quelques volontaires pour servir de goutteurs patentés !

Puis nous prîmes la direction des Verreries de Bréhat. C’est le directeur-fondateur Yves Neumager qui nous accueillit et nous servit de guide. Rien ne le prédisposait à fonder en 1998 les « Verreries de Bréhat » et à leur donner une notoriété internationale. Rien, sauf la décision en 1996 de « tout plaquer » pour s’installer sur cette magnifique île bretonne – il aménage la vieille Citadelle – et y créer une activité, qui soit « neuve » en Bretagne, qui fabrique de belles choses et qui respecte les strictes règles insulaires (pas de pollution, pas de bruit, pas de gaz).

Il ne suffit cependant pas de s’entourer d’artisans verriers de talent et de disposer des équipements et matériaux les plus performants pour « percer » dans l’univers du verre et les débuts des Verreries de Bréhat furent difficiles. La persévérance finit par payer lorsqu’en 2002 des clients demandent des boules d’escalier. Le succès est immédiat et l’atelier se lance à fond dans la « quincaillerie décorative de luxe » avec, outre les fameuses boules, des poignées de portes, des luminaires et même des lustres.

Des créations somptueuses, aux décors très élaborés ou fort épurés selon les gammes Séduction ou Prestige, conçues en collaboration avec de grands décorateurs d’intérieur. Ce travail exceptionnel, une douzaine d’artisans verriers le réalisent « en direct » dans un atelier ouvert à la visite au sein de la vieille citadelle – 35 000 personnes par an, dont 20 000 l’été…

La visite se termina dans la boutique de l’établissement où l’on put admirer les produits finis et leurs étiquettes…

Il était temps de reprendre le chemin de l’embarcadère pour la traversée du retour. Comme le vent s’était levé, c’est sur une mer un peu plus formée que nous regagnions le plancher des vaches. Notre car et son chauffeur nous attendaient pour nous ramener à La Loupe, à 22h30.

Il nous faut remercier Florence et toute son équipe (secrétariat, compta etc..) pour la parfaite préparation et organisation de ce voyage ; merci également à Marc, le traceur-accompagnateur de la rando sur Bréhat, à notre guide sur les traces des pêcheurs d’Islande, Jean-Michel et sa passion pour son île et à Dominique  notre sympathique chauffeur. Un coup de chapeau aux participants et participantes pour leur exactitude et un dernier merci à toutes celles et tous ceux qui ont participé au succès de ce beau week-end.